A UNE NON AMIE
Nue parée d’or et de fer
O non ! certes créature des enfers.
Ce corps torturé par régimes et privations
Dans le seul but de l’exhibition
Ta peau annuellement bronzée
A tout d’une pomme fripée
Cette poitrine, compressée dans un wonderbra
Ressemble à des œufs sur le plat.
Entre tes seins qu’y a-t-il ?
Sinon ton nombril
Ce ventre dont les plis sont au nombres de trois
Souvenirs des batards portés en toi.
Le galbe de tes hanches
Orné de méandres et de cellulite blanche.
Vient ce triste pubis
Par ou tu sais que tu fais pipi
Pas très excitant !
Avec ses relents de merlan
Tes cuisses à la peau de tatou
Tombant sur tes genoux.
Et tes adorables mollets
De tuteurs pour brin de muguet.
Voila donc sans secrets ce corps
Que tu livres en pâture à tes porcs.
Tu n’es de ces déesses
Qui se couchent pour du papier
De la gratuité de l’acte tu es prêtresse.
AA Ah et tes fesses, il ne faut les oublier
Semblable à des oignons desséchés.
Lorsque tu vas au lit
Ne t’en faut-il plus que la vache n’a de pis ?
Et ton mari, ne butine t-il dans un coin
Quelque dard masculin ?
Le jour ou à l’envers nous verront croitre les pisse en lit
Peu être alors seront nous amis !