Ecole

Ecole

Non point celle des tendres heures
Passées dans le bac à sable
Ni celle des pleurs
Du premier cartable
L’école celle avec « les grands »
Celle qui se doit de nous faire savants
Qui ne se remémore, malgré le passé des ans
Ses lointains souvenirs d’étudiant.
La fin des vacances qui dévore la rate
Cette grande cours bondée d’autres élèves
Eparpillés en ordre disparate
Un sourire timide accroché aux lèvres.
Les retrouvailles des vieux copains
La découverte des nouveaux qui viennent de loin.
Une sonnerie électrique
A remplacé le son de la cloche métallique
Tous s’alignent en un semblant de rang
Suivant les instructions des nouveaux enseignants.
Grouper dans une nouvelle classe
A la senteur de tableau lavé
Et de crayons taillés
On nous indique notre place
La séparation des clans
Un autre voisin de banc.
Les plus intelligents
Sont relégués au premier rang
Les plus petites lumières
Sont mises à l’arrière
Aussi doux que des moutons
Nous passons aux présentations
Un quart de feuille avec dessus nom et prénoms
En guise de présentation
La liberté et le soleil ne sont plus que souvenirs
Va falloir lire et écrire
Ce que cet homme ou cette femme
Déballe chaque année avec la même trame
Avec comme toile de fond le crist sur la croix
Et les immanquables portraits de la reine et du roi.
A l’heure de la récréation
On partage nos émotions
Les grands font bandes a part
Leur visage couvert d’acné
Est la seule chose qui les fasse plus âgés
Bien qu’ils nous intimident, nombre ne sont que des connards.
S’occultant dans un coin pour fumer
Et des propos secrets échanger
D’être les grands on les envie
Qu’elle est lente a passer la vie.
Sonnerie…après c’être conter nos aventures
Retour vers le lieu de torture
A chaque heure vas changent
Suivant la matière, le personnel enseignant.
La jolie prof de français
Qui a nos yeux accroché a son corset
Et nous fait rêver a des nuits de folies
Le prof de mathématique
Qui tel les chiffres est bien peu sympathique.
On se demande s’il a une vie.
Est il fâché parce qu’il n’a pas baisé
C’est nous qui ses humeurs devront assumer.
On se demande s’ils n’ont jamais été jeunes
Ces esclavagistes de jeunes.
Avec le passé des années
Lorsque tous iront vers leurs destinées
On découvrira que la prof n’était une putain
Que le prof est un bon copain.
Après tout ils ne font que leur boulot
Faire de nous des non idiots.