LES VIEUX AMANTS
Les amants s’aiment bien au-delà de l’infidélité
Que ce soit des lolitas décolorées de bas étages,
Ou des Valentino édentés dont on ignore l’age.
Une fois que d’amour leur corps seront repu
Ils en arriveront à se quitter
Et à jamais oublier s’être jamais connus !
La verdeur de l’herbe du prés d’à coté
N’apporte qu’une bien éphémère félicité.
Quand aux vieux époux, la présence de l’un malgré la lassitude
À l’autre est désormais devenue habitude.
A s’être d’abord trop et puis trop mal aimés
Ils sont arrivés à ne plus se supporter.
Envolé le sourire figé
Sur la photo jaunie d’un bonheur dépassé…
Depuis longtemps ils ne pêchent plus par la chair,
Ils ne vont même plus de pair.
Chacun vit sa vie de son coté
Sans toute fois trop se tolérer.
Par peur des médisances des qu’en dira t-on ?
Ils n’osent se séparer,
Bien que las d’avoir à parodier
La durabilité et l’harmonie de leur union.
Pourtant en ont-ils partagés des tourments et des gloires ?
En ont-ils vécus des bonheurs et des désespoirs !
Lorsque l’un des deux aura l’obligeance de disparaître
L’autre au même tombeau voudra être.
Une partie de lui-même vient de s’en aller
Tous il enverra paître
Et il ne vivra plus que dans le souvenir
De ce que fut leur sombre avenir, jusqu’au SEUL devenir.
Les vieux époux qui tiennent leur serment
SONT les véritables AMANTS……