BIEN DES GENS
Ballet d’ombres familières
Du jour ou d’hier,
Leur cœur a de l’hiver la senteur.
Quelle que soit leurs humeurs,
Peu importe l’age à leur donner
Où le titre à leur affubler.
Moult jouent les insouciants
Pour occulter leur être monotone et lassant.
De tout et de tous leurs envies
Se miroitent en leur perfidie.
De quelque oripeaux qu’ils soient drapés,
Du mégot à la lippe ou de la quincaillerie dont ils sont parés.
Doit-on exhiber ses avoirs
Pour par les autres se faire voir ?
Quels masques ne doivent-ils porter
Pour cacher leurs difficultés !
Ne devons nous TOUS trinquer au quotidien
Pour un guignon de pain ?
Hautes ou basses gens, nous déféquons
Tous de la même façon.
Mais aujourd’hui les sentiments
Se troquent tout simplement pour du vil argent…