JOUR SANS VISITE
Réveillés dès le petit jour levé
Longues vont être les heures à se passer !
L’un face à l’autre ont les assieds.
Bien que de même carnation, ils vont s’ignorer.
Ils ne vont plus quitter le mur d’en face des yeux
Et souffrir de savoir ce qu’est devenir vieux.
Ils ne vont se mouvoir qu’a l’heure des repas
Et jusqu'à l’instinction des feux
Penser, que leur vie n’a été qu’un bref jeu !
Désormais dans ce mouroir, ils attendent l’heure du trépas.
Avec des yeux apeurés
Tel l’enfant clos en un internat,
Qui par la fenêtre a beau regardé,
Et le cœur serré il sait que nul ne viendra.
En pension nulle visite ! A cause des obligations,
En cette prison, nulle visite ! A cause de volontaires omissions
Dans l’attente d’un être cher
Qu’il semble n’avoir été….. Payer assez cher !
Les progénitures créatures tant aimées
Qui désormais leur veste ont retourné.
Tout ce qui en une vie a pu être donné
A son terme, on découvre que ce n’était pas encore assez !
Qu’importe le lien de parenté
Pour des vieux se débarrasser….. y qu’a les placés !
La peau vieillissante va être emprisonnée pour ses derniers ans.
Et en ressortira les pieds devant !
De quel crime étaient-ils coupables ?
Du simple délit de…n’être plus capable
Quelle belle consolation…
De savoir que petits et grands enfants
Bien que par…. Obligation !
Viendront le jour de l’enterrement.
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