OBSESSION MORTUAIRE
Ne dit-on que dormir
C’est un peu mourir !
Tout est à l’encre de la nuit
Il n’y a que le silence sans ses sinistres bruits.
Nulle particule ne plus mouvoir
RIEN les yeux ne peuvent entre voir.
On voudrait appeler, crier
Aucun son, ne pouvoir extérioriser.
Sur la poitrine les bras sont croisés
Par l’angoisse l’esprit est trituré !
La peur est viscérale,
Est-ce la dernière escale ?
Essoufflé par le manque d’air,
On se sait la sous la pierre.
La noirceur du tombeau
La froideur du caveau.
En un cercueil être enfermé
Et vivant s’y réveiller.
Cette tournure à l’obsession
M’est-elle une révélation ?
Que de nuits écourtées
Par cette macabre pensée.
Et si une fois constater le décès ?
La machine se réveillait !
QUI ! Serait là pour aider ?
Sinon peu d’air à respirer…
De bouger être dans l’incapacité
Devoir gratter, griffer pour chercher la liberté.
Avoir beau, crier, pleurer, uriner.
NUL ne viendra me délivrer.
VIVANT six pieds sous terre !
Angoissant, été comme hiver
Avant de faire vos signes de croix
MOURREZ MOI une deuxième fois !